L’impression 3D offre également des promesses en termes de design et d’ultra-personnalisation, permettant de créer des produits aux formes complexes et originales jusqu’alors impossibles à réaliser avec des méthodes de fabrications traditionnelles.
Grâce à des mesures précises, les montures imprimées en 3D peuvent s’adapter à la morphologie des visages, assurant alors un confort optimal sur le nez et au niveau des tempes. Cette technologie ouvre également des portes dans le domaine des équipements optiques adaptés aux personnes atteintes de malformation.
L’imprimante 3D peut également servir à la fabrication de pièces détachées. L’opticien pourra alors faire le service après-vente pour un changement de branche cassée par exemple.
Certaines sociétés utilisent déjà l’impression 3D, notamment à l’étranger comme la startup Protos Eyewear située en Californie. Elle propose déjà des lunettes sur mesure imprimées en 3D avec des montures en matériau composite à base de plastique particulièrement résistant et flexible. Ces matières sont inoxydables et antiallergiques.
Le designer belge Patrick Hoet, en collaboration avec la société Melotte, a quant à lui mis sur le marché les premières montures de lunettes en titanium imprimées en 3D.
Si comme on vient de le voir, l’impression 3D offre de nombreuses perspectives dans le domaine de l’optique, quelques limites persistent encore.
La matière première, en plus de la finition, crée des difficultés dans la pose des verres. En effet, le plastique perd toute forme lorsqu’il est chauffé et qu’il atteint son point de malléabilité. Si pour le prototypage cela ne pose pas trop de problème, pour un produit fini cette éventuelle déformation n’est pas envisageable.
Si cette innovation ne remplacera jamais l’œil et le savoir-faire des opticiens, il faudra surement compter sur elle dans les années à venir…