L'orthoptie qu'est-ce que c'est ?
Journée mondiale de l’orthoptie : comprendre l’importance d’un bon bilan visuel
Le 2 juin, nous célébrons la Journée mondiale de l’orthoptie, une occasion idéale pour rappeler
combien cette spécialité reste essentielle pour notre confort visuel au quotidien. En tant
qu’opticiens, nous rencontrons régulièrement des clients qui, malgré une bonne correction
optique, continuent de se plaindre de fatigue oculaire, de maux de tête ou de vision floue... Et si
cela venait d’un trouble orthoptique ?

Qu’est-ce que l’orthoptie ?
L’orthoptie est une spécialité paramédicale qui s’intéresse à la rééducation, la réadaptation et
l’exploration de la vision, notamment de la vision binoculaire, c’est-à-dire la capacité de nos
deux yeux à travailler ensemble. L’orthoptiste intervient principalement sur prescription médicale
(souvent de l’ophtalmologiste) pour diagnostiquer et traiter divers troubles visuels fonctionnels.
Quand consulter un orthoptiste ?
Les motifs de consultation sont nombreux :
- Fatigue visuelle inexpliquée
- Vision double ou floue intermittente
- Difficulté de concentration à la lecture
- Maux de tête en fin de journée
- Sensation de tangage ou de vertiges visuels
Ces symptômes peuvent être le signe d’un trouble de la coordination oculaire (vision
binoculaire), comme une phorie non compensée. Il ne s’agit pas d’un défaut de correction
comme la myopie ou l’astigmatisme, mais d’un problème de coopération entre les deux yeux.
Correction optique ou trouble orthoptique ?
C’est là que réside une distinction essentielle.
Une correction optique (lunettes ou lentilles) vise à compenser un défaut visuel comme la
myopie, l’hypermétropie ou la presbytie.
Un trouble orthoptique, en revanche, touche la mécanique de la vision : les muscles oculaires,
leur coordination, leur capacité à maintenir une image unique et stable.
Par exemple, une phorie non compensée est un décalage latent des axes visuels que le
cerveau compense... jusqu’à un certain point. Cela peut passer inaperçu pendant des années,
mais provoquer une grande gêne au travail, surtout sur écran.